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PROJECT ROOM

Joachim Biehler


Du 5 au 22 février 2025

 

Rencontre avec l'artiste  les 8, 15 et 22 février à 17h, à la galerie, au sein de la project room.


 

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À l'initiative du Président de la République française et dans le prolongement du Sommet de Bletchley Park en novembre 2023 et du Sommet virtuel de Séoul en mai 2024, la France accueille à Paris, en février 2025, des chefs d'État et de gouvernement et des organisations internationales, des dirigeants de grandes et petites entreprises privées, des représentants du monde universitaire et de la société civile, pour établir les bases d’une IA au service de l'intérêt général.

L'objectif principal du sommet est de définir, construire et mettre en place des infrastructures et des écosystèmes publics ouverts essentiels pour le secteur mondial de l'IA afin d'obtenir des résultats bénéfiques sur les plans social, économique, culturel, médical et environnemental.

C'est dans ce cadre que nous sommes heureux de présenter le travail de Joachim Biehler, projet qui a reçu la labellisation de l'Elysée. 

​Joachim Biehler s’est mis sous les feux de l’intelligence artificielle... Et sous ces feux (d’artifice), couvent d’étonnantes images. Le monde brûle, on le sait, la presse d’actualité nous en offre chaque jour l’évidence. Alors son monde à lui brûle aussi. Mais de flammes apparemment si naïves, qu’elles en deviennent irréelles. Des cheminées de centrales nucléaires, sourdent de jolis nuages moutonnants, toutes nuances de gris ; la forêt crame tout autant, troncs carbone et feux follets sur l’herbe folle ; un village est envahi d’une touffeur brune, sous un soleil quasi éteint par les cendres envolées, la campagne rougeoie elle aussi, pleine d’une grâce numérique. Une grâce qui grince : car d’où sortent ces paysages idylliquement terrifiants ? D’un logiciel créateur d’images qui a complètement digéré la notion de sublime, et avec elle toute l’histoire de l’art. C’est un tournant radical qu’a pris depuis peu Joachim Biehler : lui qui s’amusait à se créer toutes sortes d’avatars, se grimant en ses pairs du monde artistique, s’est détourné de lui-même pour frayer avec les intelligences des temps nouveaux ; « les pointer du doigt, tout en travaillant avec elles », souligne-t-il. Ainsi les exploite-t-il «pour parler du monde qui nous entoure, avec le constat amer de la répétition vertigineuse de ces images de catastrophes ». En nous plongeant dans un monde en transformation où l’intelligence artificielle réinvente notre perception du réel. Ses œuvres, passant du pixel de l’écran à la tapisserie d’Aubusson, dépeignent un quotidien en flammes, à la fois familier et onirique. Ces paysages, entre naïveté troublante et dystopie, interrogent les grands enjeux contemporains : des questions environnementales à celles liées à notre mémoire collective, tout en explorant les possibilités créatives des technologies émergentes.

 

Dans sa série All is Full of Love, Joachim Biehler exploite l'intelligence artificielle comme un peintre sa palette, fusionnant ses influences artistiques variées. Les œuvres de cette série éclatent des couleurs vibrantes de David Hockney, capturent la lumière cinématographique de David Lynch et expriment l'intensité expressive d'Egon Schiele. Son utilisation de l'intelligence artificielle non seulement comme un outil, mais comme une partenaire créative, ouvre de nouvelles perspectives sur ce que l'art peut être à l'ère de l’IA.

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