OUVRAGES DE DAMES # 2
Giulia Andreani
Daphné Lalonde
Barbara Navi
Sinyoung Park
Julia Steiner
Du 15 décembre au 28 janvier 2017
Damnatio Memoriae III, 2015, acrylique sur toile, 150 x 200 cm.
Palme d’or à Cannes, 2015, acrylique et marqueur sur papier, 140 x 150 cm.
o.T.suspicion, 2015, gouache sur papier, 185 x 137 cm.
Damnatio Memoriae III, 2015, acrylique sur toile, 150 x 200 cm.
Aux hommes la création, aux femmes la procréation. Telle fut longtemps la ritournelle infernale contre laquelle les femmes artistes se sont élevées.
L’histoire a lourdement pesé sur la carrière artistique des femmes.
Avec le cycle OUVRAGES DE DAMES que la galerie a initié en 2014 avec dans un premier temps un focus sur le dessin, elle souhaite encore élargir le temps des possibles qui s’est amorcé depuis le début du XX siècle en proposant une seconde édition consacrée aux femmes peintres.
Ainsi du 15 décembre au 28 janvier prochain, cinq femmes peintres aux origines, et pratiques différentes son invitées à investir la galerie.
Giulia Andreani, peintre-chercheuse, d'origine italienne, qui n'a de cesse avec son gris de Payne d'exhumer des images d'histoire. Pour cette exposition, elle propose Damnatio Memoriae. Cette toile qui représente une Dame s'apprêtant à casser la sculpture faite par Renato Giuseppe Bertelli du visage de Mussolini, a une résonance et une symbolique toute particulières avec notre époque.
Daphné Lalonde est française. Dans le travail de Daphné Lalonde "Les mots (sont) dans la peinture" pour reprendre le titre d'un ouvrage de Michel Butor. Ils créent un lieu de mémoire à découvrir à la marge du papier. Son travail s'articule autour du langage et de son inscription dans la peinture. Pour cette exposition, elle présente un grand format "La Palme d'or à Cannes" représentant parmi plusieurs personnages, un roi qui n'a de roi que la couronne, accompagné d'un personnage portant un drapeau américain en berne. Là aussi, résonance toute particulière des temps actuels.
Barbara Navi, peintre française, est une ancienne élève de l'école Boulle. Elle découvre en 2005 la tradition picturale de l'école de Liepzig. Au travers de ses associations libres fortement inspirées d'une influence de la peinture surréaliste, Barbara Navi mène une réflexion sur la solitude, la folie mais aussi sur notre sentiment face à un monde de plus en plus incertain.
Sinyoung Park, d'origine coréenne a étudié la peinture coréenne traditionnelle à Séoul et a reçu également une formation artistique en France. Avec ses compositions picturales traitées par plans qui laissent toujours entrevoir cette double formation, Sinyoung Park mène une réflexion sur le temps et sur la mémoire. Les toiles présentées dans cette exposition parlent du monde de l'enfance fouillé à travers différents motifs comme la balançoire.
Julia Steiner, est suisse allemande et a reçu sa formation artistique à Berne et à Berlin. Julia a commencé sa pratique de la peinture par la figuration pour progressivement s'en détacher. Aujourd'hui, c'est un monde de sensation fait de lumière et d'ombre, d'ordre et de chaos dans des gestes à la fois précis et déployés de gouache qui caractérise le travail de Julia. Pour cette exposition, elle présente deux magnifiques et grandes gouaches.