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LES HORIZONS DÉCALÉS

Sergio Morabito


Exposition du 30 mai au 29 juin 2024
Vernissage le jeudi 30 mai 2024

Dossier de presse

Sergio Morábito est diplômé de l’école des Beaux-Arts, Prilidiano Pueyrredon de Buenos Aires. En 2022, il participe au 72ème festival d’art contemporain Jeune Création, à la Fondation Fiminco. Fortement inspiré par les primitifs italiens, ses peintures tissent également un dialogue avec les peintres historiques argentins comme Raquel Forner, Lino Spilimbergo, Antonio Berni et d’autres artistes comme Giorgio de Chirico ou Giorgio Morandi.

Les paysages et les intérieurs de Sergio Morábito évoquent à la fois des mondes cachés mais aussi l’écho lointain de l’histoire de son pays, parfois de ses propres expériences. Comme des réalités ou vérités parallèles, ils invitent le regardeur à une narration qui semble inaccessible sauf à en découvrir les clés par la révélation ou l’introspection. Les statues antiques peuplent des paysages silencieux, les personnages et les objets tantôt du quotidien, tantôt faisant référence au folklore argentin (comme les “Animitas”) dans ses intérieurs, deviennent soudain étranges et interrogent le regardeur sur les liens mystérieux qui les unissent. Le magicien ayant précédé le peintre, la construction de ses compositions, l’architecture et la perspective contribuent à un déplacement dans un lieu énigmatique.

A la manière d’un retable, "La Tapera" se présente comme un dyptique dont chaque panneau est associé à une prédelle composée de cinq petits tableaux. Le regard absent des personnages alanguis au sol, est là pour symboliser une vision supérieure comme une écoute de la voix cachée des choses. Cette oeuvre fait référence aux mystères de certaines régions rurales d’Argentine dans lesquelles des manifestations surnaturelles ont lieu ; celles-ci appelées les « Apparitions » ou encore la « Luz mala » font l’objet de récits folkloriques créant ainsi une véritable mythologie. Inspirée de l'art religieux des primitifs italiens, cette oeuvre prend une dimension très contemporaine par les deux prédelles composées comme des séquences cinématographiques, oscillant entre le fantastique et le thriller, qui permettent au regardeur de ressentir le souffle d’une explication.

Dans “La carta”, malgré l’apparente immobilité et lourdeur des personnages peints et du chien dont le corps apparaît comme de plâtre, l’évènement qui s’y déroule est loin d’être immobile. Là encore, si le regardeur aspire à résoudre l’énigme de cette étrange scène, aucune Pythie ne se cache dans la toile qui ne pourrait l’aider. C’est à lui seul de cheminer sur l’impasse du visible.

En conteur de mystères, la peinture de Sergio Morábito nous invite à voyager au-delà de la forme de ce qui est. Quelque chose de plus se dit dans sa peinture comme une offrande du sensible.

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