“Je peins comme le fou qui prêche dans les rues, le sceptique en quête de sens, celui qui frappe obstinément à la poûe pour qu'on lui ouvre. Je peins avec l’étonnement de l’existence”.

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La peinture de Sergio Morábito naît du sentiment d'émerveiIIement face à l'existence. Ses tableaux livrent une bataille picturale sur notre constitution en tant qu’humains, et sur notre relation à nos sens, nos corps, nos pensées et nos émotions. Devant ses peintures, telles un miroir, nous nous demandons quelle place ou quel rôle nous jouons dans le présent, de quelle manière continuer à agir dans ce monde en évolution, bâti de manière irréfutable sur les traditions que nous prétendons en même temps rejeter. Les nombreuses entités figuratives et abstraites - humaines, animales, végétales, architecturales - qui constituent ses oeuvres nous renvoient à nos préoccupations intérieures et extérieures. Qui sommes-nous?

 

Argentin, italien, déraciné, Sergio Morábito s’est imprégné du multiculturalisme qui le pousse à interroger l’identité dans ses tableaux et la manière dont notre “matériel culturel” façonne notre vision. Ses souvenirs teintent ses œuvres de paysages mentaux, comme ses réminiscences de l'estuaire du Rio de la Plata et du “Litoral” argentin. Les mystères qui se dégagent de ses scènes peintes, par les amoncellements d’objets et de personnages et les associations de couleurs fantastiques, font écho au courant du réalisme magique latino-américain. Ses atmosphères tissent un dialogue avec les peintres historiques ; les argentins comme Raquel Forner, Lino Spilimbergo, Antonio Berni, les italiens comme l’école du Quattrocento - Fra Angelico, Piero della Francesca et Masaccio - ou encore Giorgio De Chirico et Giorgio Morandi. En convoquant des canons esthétiques du passé et des iconographies contemporaines, Sergio Morábito dévoile des scénarios de fictions troubles, comme possédés.

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Après avoir résidé successivement à Londres, Barcelone et Rome, Sergio Morábito s'installe à Paris entre 2004 et 2009, où il fait la rencontre de peintres qui l'initient à divers enseignements, notamment la gravure, l'anatomie, la morphologie, le modèle vivant et l'histoire de l'art. Son expérience d'un an en tant que copiste au Musée d'Orsay nourrit son apprentissage de la peinture, le conduisant ensuite vers l'enseignement. Devenu professeur d'anatomie et de théorie de la couleur à l'École Pivaut de Nantes de 2012 à 2021, il partage également ses connaissances. En 2013, il inaugure sa première exposition personnelle intitulée "Réminiscences" à la galerie Francis Barlier. Parallèlement, Sergio Morábito expose son travail à travers des expositions individuelles et collectives dans diverses galeries et institutions culturelles, telles que "Jeune Création" à la Fondation Fiminco, "Magma" à la galerie de l'Ambassade d'Argentine à Paris, ainsi qu'à la Galerie Barlier. En 2023, il est invité en résidence artistique à La Folie Barbizon (77) et à La Source Garouste - La Guéroulde (27).