top of page

SOUS D'HOSTILES AUSPICES

Ulysse Bordarias


Exposition du 23 novembre au 23 décembre 2023
Vernissa
ge le jeudi 23 novembre 2023

Dossier de presse

Sous d’hostiles auspices 

Les oeuvres de l’exposition « Sous d’hostiles auspices », présentée par la galerie Valérie Delaunay, ont été imaginées comme prenant part à un scénario. Pensée comme un film, l’exposition plonge les visiteurs dans un espace aux conditions météorologiques hostiles. À travers le vent et la pluie, le mouvement des nuages qui deviennent des tornades, ils sont aux prises avec le reste de la Nature, parcourant l’environnement tant bien que mal dans l’anormale variation des éléments. 

Plusieurs séries s’y entrecroisent comme des séquences : 

 

Une peinture et un dessin en grand format (350 cm de long) décrivent des territoires soumis à de fortes intempéries. Tous deux montrent une multitude d’orages qui s’abattent et se déplacent sur des territoires urbains ou ruraux. La pluie tombe d’un ensemble de nuages qui survolent les terres. On aperçoit parfois des nageuses et des nageurs peuplant ces images à des distances régulières, qui se débattent dans cet environnement inhospitalier. À terre, on peut voir des villes et des montagnes, des littoraux et des champs ainsi que des lacs et des mers, l’eau circulant entre ciel et terre. 

Une série de quatre peintures raconte l’aventure d’un personnage fictif qui tente, à travers un voyage initiatique, de rendre la vie à un oiseau mort. Sa quête est décrite à travers les montagnes et les plaines. La marche et l’observation, la description scientifique et la prestidigitation doivent transformer ce parcours en un tour de magie réussi. 

Quatre peintures en volume dépeignent des personnages qui dansent et évoluent sous l’eau, comme si l’immersion des terres avait déjà eu lieu. Leur image se mêle à celle de la  lumière diffractée par l’élément liquide. Ils sont disposés comme des drapeaux et montrent à leurs versos des paysages battus par les vents, comme s’il s’agissait de simples tissus. 

 

Enfin, une série de peintures de moyen format décrit l’espace d’un jardin imaginaire où les corps des personnages sont entourés par des plantes en profusion dans un  environnement calme. En contrepoint des autres oeuvres, cette « zone » peut être vécue comme un envers du réel. Elle déroge aux règles du temps et de l’espace ordinaire et les gens qu’on y rencontre ont des airs d’un autre monde. Mais les rituels qu’on y pratique, les gestes et les questions qu’elle suscite, tracent peut-être la voie d’une régénération. 

 

Voyageant dans cette zone inhospitalière, j’ai levé la tête pour y puiser le présage que toute personne est en droit d’attendre du vol des oiseaux, même dans les ciels les plus sombres, même sous d’hostiles auspices, comme aujourd’hui. J’y ai vu maintes couleurs et lueurs brassées par les nuées ou les typhons, comme autant de signes à scruter dont extraire le chiffre des conjectures favorables.

Texte écrit par

ULYSSE BORDARIAS

bottom of page